Le 21 aout 2014
Le 30 aout 2013 j’arrivai en Guyane. J’étais seule, épuisée par mon long voyage depuis l’Indonésie, bourrée de questions et d’espoir. Alain ne me rejoignit qu’une dizaine de jours plus tard.
C’est incroyable de voir à quel point nous nous sommes intégrés à la vie ici. J’aime cette possibilité de “sortir” toute l’année, les personnes que nous avons rencontrées et qui rendent belle notre vie… et la nature : magnifique, étonnante, luxuriante. Un régal pour les photographes amateurs que nous sommes.
Bilan : J’aime la Guyane !
Voici les dernières nouvelles :
- A partir de la rentrée je n’enseignerai plus mais je travaillerai toujours dans un lycée. C’est une évolution que j’ai désirée.
- Nous avons passé 3 semaines en métropole au mois de juillet. Un vrai bonheur de revoir tous les êtres chers !
La première semaine nous l’avons passée sur Avignon et ses environs. Nous avons ainsi profité des amis, de la famille (d’Alain) et du festival d’Avignon.
Deuxième semaine : Marseille. J’aime cette ville où je suis née. Nous avons profité de ma famille, et des visites.
La dernière semaine nous l’avons passée en Haute Savoie chez mon grand garçon. Quelle joie de le voir tous les jours.
Nous en avons profité pour visiter un peu Genève et la Haute Savoie.
Nous n’avons pas fait un grand voyage cette année mais c’étaient de bonnes vacances.
La rentrée approche, je vais maintenant penser au travail. Alain a repris tout de suite.
Les enfants viennent nous voir bientôt. J’espère que nous saurons leur faire apprécier la Guyane.
Le 11 juillet 2014
Un mois sans vous donner de nouvelles ! Il s'en est passé des choses...
En vrac :
- Les bébés tortues sont nées (et continuent à naitre) ! C'est émouvant de les voir sortir par dizaines d'un trou. Je comprends mieux, après les avoir observées, pourquoi on appelle cela l'émergence ! Après la difficulté qu'elles rencontrent pour sortir de leur nid elles courent à toute vitesse vers la mer. En chemin les crabes, les chiens, les oiseaux les croquent ! Certaines se trompent de direction et filent vers la terre. Quand des personnes bien intentionnées les voient elles les ramassent et les mettent dans la bonne direction, vers la mer. Le problème est qu'il est important qu'elles fassent le chemin seules afin de se muscler un peu avant de se lancer dans la grande bleue (ici la grande marron). Lorsqu'elles arrivent enfin dans l'eau se sont les poissons qui les attaquent. Peu d'entre-elles survivent.
- Plus de 80 % de ma classe de terminale a eu le bac ! Je suis bien contente pour eux et leur souhaite une belle et longue route.
- Nous sommes allés quelques jours au Brésil (je ferai bientôt un article sur cette excursion). Cela nous a donner envie d'y retourner... peut-être pour les vacances de février.
- Le mondial : moi qui ne suis pas très foot, il a été difficile de ne pas se sentir impliquée. Aussi bien les Guyanais (pour la France) et la communauté brésilienne (qui est importante sur la Guyane) étaient à fond. Quelle tristesse dans les regards mardi soir...
Voici des photos de Catherine Amat de la rue Général de Gaulle. Les couleurs changeaient selon qui gagnait.
- J’ai fait une sortie en 4 X 4 avec deux copains. Elle a été assez mouvementée mais nous avons passé une excellente journée.
- Et puis il y a toujours les photos, la pêche, la vie ici... que j'apprécie de plus en plus.
Le 18 mai 2014
Cela fait maintenant 1 heure qu'il pleut sans cesse. La saison des pluies commencerait-elle enfin ?! Nous l'attendons depuis le mois d'avril. Je n'aurais jamais imaginé un jour être si contente de voir la pluie.
Voici quelques images de notre balcon
Le 4 mai 2014
N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.
Ces dernières semaines ont été bien agitées. Nous avons fait un voyage éclair de 10 jours en Métropole. J'ai retrouvé la famille et les amis avec un grand plaisir. C'est bon de se savoir attendus. Je remercie tout le monde pour ces bons moments passés ensemble.
Ici la grande saison des pluies n'a toujours pas commencé. Du moins comme je l'imagine, avec des pluies torrentielles et interminables. Il pleut, bien entendu. Nous avons de belles averses et le soleil revient, toujours aussi chaud.
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Nous nous levons très tôt le matin (vers 5 h 30) pour aller les observer. Il fait encore nuit, elles sont là, énormes, à peiner pour assurer leur descendance. Ce sont les tortues Luth, les plus grandes tortues au monde (jusqu'à 916 kg et 2,16 m de long). Le trou qu'elles creusent fait environ 80 cm de profondeur. La ponte est accompagnée d'une respiration rauque. De grosses larmes coulent de leurs yeux. Il paraît que ce ne sont pas des larmes de douleur mais une espèce de gélatine pour éliminer le sel. Elles rebouchent ensuite le trou avec leurs nageoires postérieures et procèdent à un camouflage pour essayer de cacher les traces de leur passage.
L'ensemble dure environ deux heures.
Il faut que nous soyons discrets lorsqu'elles sortent de l'eau. Si elles se sentent en danger elles font demi-tour et repartent.Ce sont des instants magiques que nous passons auprès d'elles. Le soleil se lève sur la mer, une petite brise court sur la plage, il fait bon et nous assistons à la magie de la reproduction.
Dans 60 jours aura lieu l'émergence (la naissance) des petits. Je serai là.
Sylvie est venue nous rejoindre pendant 15 jours. Elle est venue marcher avec nous, pêcher, prendre des photos...Elle voulait dormir dans un hamac : nous avons passé deux jours au camp Caïman.
Nous avons passé deux jours dans les marais de Kaw entre filles.
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| Roche gravée amérindienne |
Le 8 mars 2014
Le carnaval est terminé. Vaval a été brûle sur la place des Palmistes mercredi en fin de journée. Tous les Guyanais s'étaient vêtus de blanc et de noir pour afficher leur tristesse.
Nous avons bien profité de ces festivités pour faire de jolies photos (enfin je crois).
Pendant ces vacances avec Georges nous avons pas mal vadrouillé en Guyane. Je vais prochainement mettre des articles sur les villages de Cacao, Saül et Favard.
La Guyane est vaste, elle est belle et il y a tant de choses à faire.
Bonne journée
Le 28 février 2014
Que le temps passe vite ! Aujourd'hui cela fait deux semaines que Georges et Geneviève sont là. La première semaine ils ont fait quelques virées seuls : Kaw, les îles du Salut...
Alain et moi sommes en vacances depuis lundi. Nous en avons profité pour aller passer quelques jours à Saül, un village d'une centaine d'habitants au milieu de la forêt équatoriale. Je ferai un article spécial pour ce village. Nous avons passé de bons moments entre les randos, les dégustations de plats locaux et les fous rires. Ce week-end nous le passerons dans un village amérindien...
La "petite saison des pluies" s'est installée . Il pleut tous les jours, parfois ce sont de véritables déluges mais qui ne durent pas. Rien à voir avec la morosité qu'entraînent les jours de pluies en métropole. Nous continuons à sortir et à randonner sans problème.
Bon, la petite bande vient de se réveiller. C'est l'heure du petit déjeuner. Je vais préparer notre jus de fruits frais quotidien. Aujourd'hui ce sera Maracudjas (fruits de la passion) / bananes avec un petit morceau de gingembre. Je vous laisse imaginer : un vrai régal !
Bonne journée à tous
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| Crique de Cacao |
Le carnaval bat son plein. Nous allons assister bientôt aux grandes parades de Kourou et Cayenne.
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| La parade du dimanche |
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| Les compositions florales des H'Mongs |
13 janvier 2014
Plus de 4 mois que nous sommes installés ici. L'euphorie de la découverte tombe un peu. Je vois le bon, je vois aussi le moins bon.
Le bon : c'est ce "pays" magnifique. Nous avons tant encore à découvrir.
Je pensais que je passerais les fêtes de fin d'année triste d'être si loin des miens : pas du tout ! J'ai eu tout le monde sur skype ou au téléphone. La terre ne s'est pas arrêtée de tourner parce que je ne préparais pas le repas du réveillon ! (Mais quelle prétention !)
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| Table du réveillon de Noël |
Nous avons passé le réveillon de Noël chez des copains, sur la terrasse, bras nus. Le lendemain Alain travaillait et j'étais invitée par mon amie Christiane, dans sa famille. J'ai passé là un agréable moment aussi.
La fin de l'année à Paramaribo (Suriname) était aussi un bon moyen pour ne pas entrer dans la morosité que peut engendrer l'absence des personnes qui nous sont chères.
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| Vaval 2014 |
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Nous sommes vraiment entrés dans la saison des pluies. Il pleut tous les jours. D'une heure à l'autre nous avons un beau soleil et puis soudain c'est le déluge ! Dimanche dernier il a plu toute la journée. Nous avions prévu une jolie randonnée qui s'est transformée en journée bricolage. Nous avons installé des moustiquaires à chaque fenêtre (Pour être honnête : nous = Alain). Les moustiques n'ont plus qu'à aller voir ailleurs.
Voilà pour mes pensées du jour !
Je vous souhaite à tous une excellente santé et des tas de petites joies pour embellir votre quotidien.
22 décembre 2013
Nous vous souhaitons d'excellentes fêtes de fin d'année. Profitez bien et ne faites pas d'abus.
Gros bisous à vous
Josy et Alain
4 décembre 2013
Quelques photos de mon stage "Immersion en forêt équatoriale" féminin.
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| Ce week-end là je n'ai fait... |
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| ... que des bêtises ! |
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| ... mais qu'est-ce que j'ai ri !!!! |
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| Achats de vanneries amérindiennes ! |
Voilà 3 mois maintenant que nous vivons en Guyane. Nous avons pris nos marques. La vie s'organise ici et j'avoue que j'aime bien la tournure qu'elle prend.
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Nous nous adaptons à la chaleur, je ne suis plus en nage. Il faut dire aussi que les températures ont bien baissé. Il fait environ 25° la nuit et 35° la journée. Rien à voir avec les grosses chaleurs de la saison sèche (septembre, octobre).
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| Singe qui se prépare pour un saut |
Nous profitons également de la nature avec des randos en forêt et au bord de la mer.
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| 1.. 2... |
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| 3 !!! Même pas peur !! |
Je sais qu'en Provence il fait froid en ce moment. Je pense à vous.
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| Nous aussi nous avons notre bonhomme... de sable ! |
7 novembre 2013
Je vis en Guyane depuis un peu plus de deux mois. Quel est le bilan ?
On dit ici : "La Guyane ça se gagne. On adore ou on déteste !".
Pour l'instant je ne peux pas dire que j'adore... je ne déteste pas... J'observe, j'écoute, je découvre...
Rien à voir avec "l'enfer vert" dont on m'avait parlé. Et les vilaines bébêtes (je parle des scorpions, mygales, serpents, félins...), je n'en vois pas. De temps en temps un énorme cafard se pointe à la maison et Alain a la charge de s'en débarrasser illico. Vous allez penser que j'ai perdu ma clémence mais c'est ainsi, définitivement, je n'en veux pas chez nous.
Le plus difficile pour moi, au départ, cela a été l'isolement. La vie a changé à ce niveau. La famille et la bande de copains sont bien loin.
Mais petit à petit nous sortons de cette "solitude". Nous rencontrons des gens vraiment sympas. Nous avons des projets de pique-nique, de randos, de week-end, de voyages... La vie continue.
J'adore le club photo dont nous faisons parti. Je passerai mon temps à mitrailler tout autour de moi. Je vais devenir une mamarazzi guyanaise ! Il faut dire qu'il y a de la matière ici. Les paysages, les oiseaux, les gens sont magnifiques.
A mon grand regret, je ne rencontre que peu de Guyanais. C'est à dire que je les côtoie tous les jours, ils sont sympas et très faciles d'abord mais les relations restent superficielles. Je pense qu'il faut du temps. Souvent leur première question est : "combien de temps vas-tu rester ?". Il y a, en Guyane, un Turn over de "métros" considérable.
Il faut que je vous parle aussi de l'autre Guyane
Hier très tôt j'ai voulu aller au marché... et je me suis perdue. Je suis arrivée dans un quartier de maisons en tôle (est-ce qu'on peut appeler cela une maison ?). J'étais dans un immense bidon ville. Une ville dans la ville. J'imagine que nombreux sont mes élèves qui vivent ici. Une dame m'a indiqué comment sortir de là. Elle m'a conseillé de fermer ma vitre pour protéger mon sac. J'ai vraiment eu honte soudainement de ma petite tenue proprette, mes boucles d'oreilles et de ma voiture flambant rouge.
Les couleurs du marché n'ont plus été aussi lumineuses à mes yeux et j'ai au fond de moi une amertume.
J'ai assez voyagé pour savoir qu'il y a de la misère partout dans le monde. Mais ici nous sommes en France...
24 octobre 2013
J'ai laissé mes compagnons de route le 31 août à Roissy. Nos routes se sont quittées. Ils sont partis vers le Vaucluse et moi vers la Guyane. J'ai un poste dans un lycée et je dois être présente le 2 septembre.
Pas facile cette séparation. Je pars vers une nouvelle vie.
Mes valises "Guyanaises" m'attendent à Orly. J'ai déjà 21 heures de vol dans les pattes depuis Jakarta. Il ne m'en reste que 9 h jusqu'à Cayenne.
Heureusement que je suis attendue à l'aéroport par l'amie d'une amie qui va me loger en attendant qu'Alain me rejoigne et que nous prenions possession de notre appartement.
J'arrive épuisée et me couche immédiatement. J'ai fait le tour du monde en 24 h !
LA VIE ICI
Alain a fini par me rejoindre. Nous avons un petit appartement sympa avec une belle terrasse qui donne sur des palmiers et des bananiers.
Que vous dire ? IL FAIT CHAUD !!!! Au début j'ai trouvé cela terrible mais après près de deux mois passés ici je commence à m'y faire. Nous sommes en saison sèche. Nous verrons comment nous supporterons la saison des pluies.
Cayenne est une petite ville. Pour les passionnés de boutiques et de centres commerciaux, il n'y a pas grand chose à faire. Par contre, pour les marcheurs et amoureux de la nature, ici c'est le bonheur.
Nous nous sommes inscrits à des cours de salsa. C'est une activité très présente en Guyane. Il y a de nombreuses soirées organisées par les clubs de danse.
Nous nous sommes également inscrits à un club de photographies pour mieux comprendre notre nouvel appareil et j'espère que nous allons faire de belles photos.
Nous avons adhéré à un club de randonnées qui organise des sorties à la journée et sur plusieurs jours avec nuits en hamac.
J'ai de temps en temps de petits coup de blues. Les enfants, la famille et les amis me manquent. J'ai du mal à réaliser tous les kilomètres qu'il faut faire pour aller les voir. Heureusement qu'il y a Skype.
Quand je pense à la terreur que j'avais des matoutous, cela me fait rire. Je n'en ai croisé aucune, même pas en forêt et ici les gens me disent qu'elles se font de plus en plus rare et surtout discrètes.
Les moustiques m'adorent au grand plaisir d'Alain qui est épargné. Il suffirait que je n'oublie pas ma bombe répulsive et ça, ce n'est pas encore un réflexe. Du coup, ils se régalent.
J'embrasse bien fort tout le monde.
A bientôt,
Josy
Super ce journal !
RépondreSupprimerJ'ai l'impression d'être avec vous !
bises
AgnèSehat
De gros bisous à toi
RépondreSupprimerVous me manquez drôlement !