mardi 29 avril 2014

Saül


Au départ de Cayenne
Notre arrivée
Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Avant sa visite en Guyane l’ami Georges avait émis le souhait de faire une immersion totale en forêt équatoriale. Nous n’avions pas encore visité Saül. C’était l’occasion. Nous avons réservé des billets d’avion avant son arrivée. En effet, l’avion comprend un nombre de places limitées et il est important de faire cette démarche quelques temps à l’avance. J’ai également réservé un hébergement chez Bikaeff, en hamac, au calme dans un carbet au fond de son magnifique jardin d’orchidées.

Situation
L'église de Saül,
 sa construction a pris 10 ans
La Mairie

Saül est une commune située au cœur de la forêt guyanaise, à environ 170 kms de Cayenne. La liaison aérienne nous y
emmène en environ 45 mn. Ce village est situé à environ 200 m d’altitude.Sa superficie est de 4 475 m2. Au dernier recensement on compte 162 habitants. Son paysage vallonné et sillonné d’un réseau de sources et de criques. Les fleuves Approuague, Mana et Inini y prennent leur source.


La place des fêtes
La gendarmerie !
Avant cette liaison en avion, pour rejoindre Saül, il fallait remonter les fleuves Approuague ou Mana puis marcher environ 30 km avec son ravitaillement.

Un peu d’histoire

Bien entendu ce sont les amérindiens qui ont, les premiers, occupé les lieux. On peut encore trouver, paraît-il des poteries et des polissoirs sur les roches émergeant des cours d’eau.
C’est lors de la ruée vers l’or aux environs de 1910 que fut créé le village qui va compter à cette époque jusqu’à 800 habitants. 

Lundi 24 février 2014


L'arrivée sur Maripasoula
Un camp d'orpailleur vu du ciel
Nous prenons très tôt notre petit avion pour Saül. Les bagages n’ont pas été faciles à faire. Il fallait faire un choix. Nous n’avions droit qu’à 10 kg chacun. 
L'aérodrome de Saül
Le départ des explorateurs
Entre les affaires de randonnées et les hamacs ce poids est vite atteint. Nous décidons que nous n’emporterons pas de nourriture et prendrons tous nos repas sur place.



Le chemin qui mène
chez Jean-Pierre
Je n’aime pas beaucoup prendre l’avion. Celui-ci est encore plus impressionnant pour moi. Un avion à hélices ? Mama mia !!!! Nous sommes 17. Le trajet se passe bien. Nous faisons une escale à Maripasoula. Le survol de la forêt est impressionnant. Elle est immense. De temps en temps nous survolons un camp d’orpailleur.

L’arrivée n’est pas moins impressionnante. La piste est très courte et en terre. Les pilotes sont applaudis. 
Vous voyez la largeur ?
Essayez d'imaginer la hauteur
On en voit pas le bout

Je suis un peu inquiète car sur Saül il n’y pas pas de réseau téléphonique. J’espère que Jean-Pierre Bikaeff sera là pour nous accueillir comme convenu. Il est là ! C’est parfait.

Notre première rencontre,
un énorme crapaud buffle
Un fourgon dépose tous les passagers au village. Nous aurons 10 mn de marche à faire pour rejoindre notre carbet. Il a beaucoup plu ici ces derniers jours et nous pataugeons dans la boue. A l’arrivée Jean-Pierre nous dit que si nous voulons randonner il faudra le faire en bottes de caoutchouc. Il nous en passe une paire chacun.


Notre carbet
Nous prenons possession du carbet. Nous serons à l’étroit. 3 personnes y sont déjà installées. 
Nos hamacs


Après un léger repas nous entamons notre première marche : "le sentier des gros arbres". Ce sentier est le plus court des sentiers balisés de Saül. Il parcourt 5 km de forêt et comme son nom l’indique, il nous a fait découvrir des arbres remarquables.
Pour le dîner nous nous préparons un bon plat de pâtes. L’ambiance est à la rigolade. Nos co-locataires sont assez sympathiques.

Notre première nuit sera un peu plus compliquée. Nos hamacs sont assez serrés les uns aux autres. Je nous fais penser à ce jeu de boules suspendues où lorsque on en lâche une toutes reçoivent une secousse en cascade.

La nuit sera agitée et courte : entre les retours de toilettes où les messieurs ratent leur couche et se retrouvent les fesses au sol et la colère de Geneviève parce qu’on fait bouger son hamac je vais attraper deux ou trois fous rires.


Mardi 25 février 2014
Les morphos nous accompagnent
Une crique 

Jean-Pierre Bikaeff nous a préparé un petit déjeuner. Nous rions beaucoup des désagréments de la nuit…

La prévision aujourd’hui est de faire la randonnée “La roche bateau”. Elle est prévue pour une durée de 7 ou 8 h pour une distance de 15 km. Nous emportons notre pique nique et beaucoup d’eau.

Passage d'un chablis
Passage d'un pont

La chance est avec nous il ne pleuvra pas de la journée (je vous rappelle que nous sommes en petite saison des pluies).


C’est une belle randonnée. Un peu fatigante car nous rencontrons beaucoup de chablis que nous devons contourner ou franchir.

(Le chablis : Lorsqu’un arbre s’écrase sous le poids des ans ou de la maladie, il entraîne avec lui nombre de ses congénères. une large ouverture se crée qui modifie l’ensoleillement. Le chablis est formé. Il faudra le contourner ou l’escalader. Les graines qui dormaient au sol sont réchauffées par la lumière et donnent naissance à de nouveaux arbres. Le trou laissé par la chute de l’arbre sera assez vite refermé.)
La roche bateau 

Pendant un long moment les cris des singes hurleurs nous ont suivi. Dans cette ambiance de forêt primaire, c’était vraiment magique.

En arrivant, nous avons envie de fruits frais. Une jeune femme a créé un abattis (zone cultivée). Nous lui achetons des fruits qu’elle va directement chercher sur ses arbres : c’est délicieux !
Un arbre immense



Le retour des exploratrices
Le soir,  nous irons manger du Pak dans une famille de créoles, restaurateurs à l’occasion (Aux 2 saveurs). C’était bon ! Le Ti 'Punch de l’apéro nous a mis de bonne humeur.Ensuite, bien fatigués par notre longue marche, nous regagnions nos hamacs. La nuit sera bien moins agitée que la veille.

Mercredi 26 février 2014
La montée vers le belvédère

Nous partons faire le sentier du belvédère. Nous croiserons, comme la veille, des aras magnifiques mais cette fois-ci Alain réussira à les photographier en plein vol. Nous regrettons de ne pas avoir un meilleur objectif. Promis nous allons investir dans ce matériel. Les oiseaux sont tellement beaux.
Aras en plein vol

Après la balade nous mangerons chez une M’Hong à l’entrée du village. Elle nous a fait un excellent repas : mélange entre les saveurs asiatiques et créoles. De plus, elle est très sympa et nous passons un bon moment à blaguer avec elle.
Fleurs sur le chemin

Il faut rentrer. Nous plions bagages et repartons vers l’aérodrome. Nous avons eu de la chance il n’a pas plu pendant toutes nos randonnées.
Enregistrement et pesage

A l’aérodrome la pesée des valises est assez comique. Vous montez sur un pèse personne avec votre valise et ensuite sans votre valise… comme à la maison. 

Le retour sera impressionnant.
L'arrivée de notre avion
Nous sommes pris dans un orage à l’arrivée à Maripasoula. Il n’y a aucune visibilité et les pilotes sont obligés de s’y prendre à deux fois avant d’atterrir. Ici pas de tour de contrôle les atterrissages se font “à vue”.



Les pilotes sont extraordinaires et nous repartons sans encombre vers Cayenne.


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