Les îles du Salut

"Casser des cailloux à Cayenne" disait Higelin. En fait le bagne ne se trouvait pas à Cayenne mais aux Iles du Salut, au large de Kourou. Elles sont rattachées au territoire de la commune de Cayenne.

Un peu d'histoire

En 1764 le Duc de Choisseul décide de faire venir 12 000 européens pour assurer la défense et la mise en valeur des terres françaises en Guyane. C'est la fameuse expédition de Kourou. Pour faire court : entre la traversée de l'Atlantique et les conditions de vie à l'arrivée, plus de la moitié des arrivants va périr. Les autres sont rapatriés pour échapper aux maladies aux Iles du Salut. On dit que cet échec retentissant de colonisation de la Guyane est à l'origine de sa mauvaise réputation.

En 1850, la France décide d'utiliser de la main d'oeuvre bon marché dans les colonies pour compenser l’abolition de l'esclavage qui avait eu lieu 2 ans plus tôt. Elle soulage les pénitenciers français surpeuplés en déportant les condamnés en Guyane. Très rapidement il ne s'agit plus de coloniser la Guyane grâce à la main d'oeuvre pénale mais d'évincer de métropole des criminels jugés irrécupérables. C'est le bagne !

L'île Royale devient le domaine de l'administration et des condamnés de droit commun.

L'île du diable reçoit les condamnés politiques (Le célèbre Dreyfus y fut enfermé).

L'île Saint-Joseph abrite les récalcitrants de la soumission !!!

En 1946 le bagne sera définitivement fermé.

Séjour du 30 et 31 octobre 2013

Bien qu'il existe encore des vestiges du bagne les Iles du Salut sont maintenant un havre de paix.

Nous avons réservé une jolie chambre avec vue sur l'île du Diable. Elle est située dans les anciens logements des Directeurs du bagne.

Notre arrivée sur l’île Royale en catamaran

L'arrivée sur l'ïle Royale

La chapelle est ornée par un décor réalisé par le peintre
 et faussaire Françis LAGRANGE durant son séjour au bagne.

L'hôpital

Ces cellules font froid dans le dos !

Les cellules

L'île du Diable. Elle est tellement
dangereuse d'abord qu'il est
formellement interdit d'y accoster.

Vue de la chambre...

Les sentiers, pavés par les bagnards 

Les côtes sont dangereuses,
difficile pour les bagnards de s'enfuir... 

Sentier du tour de l'île

... de plus les côtes
étaient infestées de requins

Sentier

L'agouti, petit rongeur qui peuple l'île

C'est beau non !?!

Après la visite guidée du bagne, nous faisons le tour de l'île. Elle est superbe. 

Tortue marine

Nous avons passé un long moment à observer les tortues marines qui émergent de l'eau pour respirer et replongent... Nous sommes impatients d'aller observer l'émergence (la naissance) des tortues sur les plages de Cayenne mais pour cela il faudra attendre le mois de juillet.

D'autres habitants...

Chercher l'intrus !

Ils ne sont pas farouches...

Un moment de détente, le soir...

Accostage, Île Saint Joseph

La mer est dangereuse.
Heureusement qu'il existe la "piscine des bagnards"

Nous n'y passons que quelques heures. J'aimerai bien y rester un peu plus longtemps.

Le lendemain matin nous continuons notre exploration de l’île Royale. Après le repas nous embarquons sur un petit bateau qui nous emmène sur l'île Saint Joseph. Cette île est restée plus sauvage que la première. 

Un iguane se prélasse au soleil

Termitière

Coq ou paon ?

Sentier du littoral

Vestige du bagne

Sentier du littoral

Mur dressé par les bagnards

Fourmis Atta

La nature reprend ses droits

Une cellule pour les "récalcitrants"

Nous observons les longues processions des fourmis Atta. Ces fourmis sont principalement connues pour leur façon de transporter les feuilles, les brindilles ou les leurs jusqu’à leur nid. Mais elles ne s’en nourrissent pas, tout ce travail est destiné à la culture du champignon, seule nourriture qu’elles peuvent digérer.

Nous quittons les îles en fin d'après-midi. J'aimerai bien revenir passer deux ou trois jours sur l'île Saint-Joseph : calme, balade, pêche... un beau programme.