N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.
Cette fois-ci nous partons en direction d’Awala – Yalimapo. On nous a vanté la plage des Hattes. Elle s’étend à perte de vue et en ce moment les tortues vont y pondre. Nous avons déjà vu les tortues Luth sur Cayenne. On nous dit que là-bas on peut observer les tortues vertes et les olivâtres. Alors avec un peu de chance…. hop c’est parti !
Historique
La commune d’Awala-Yalimapo est constituée de 3 villages : Awala, Yalimapo et Ayawande qui est situé à l’intérieur du territoire communal, sur les rives de la crique Coswine.
La commune compte environ 1200 habitants. Ce sont presque exclusivement des amérindiens, appartenant à la communauté Kali’na. Le territoire est géré par deux entités institutionnelles : la municipalité et les autorités coutumières (un chef de village comme à Favard). Awala et Yalimapo ont chacun un chef coutumier.
L’installation des Amérindiens Kali’na (appelés Galibi par les colons), remonte aux environs du XXème siècle. L’arrivée des colons européens, avec les maladies et les mauvais traitements qu’ils amenaient entraina une chute importante de la population.
Créée en 1998, la réserve naturelle d’Amana couvre 15 000 hectares de l’embouchure du Maroni jusqu’à celle d’Organabo.
Samedi 10 mai 2014
Nous nous levons aux aurores. Le sac est prêt de la veille. Alain s’en est occupé, moi j’ai travaillé tard. Nous avons rendez-vous avec Patrick et Oanh. 260 kilomètres à parcourir avant d’arriver sur la plage des Hattes.
Première étape : Iracoubo pour acheter de quoi pique-niquer.
Nous en profitons pour visiter l’église St Joseph qui est classée monument historique depuis 1978. J’aime beaucoup l’intérieur. Les peintures murales qui s’étendent sur 400 m2 sont d’un style naïf que l’on date aux environs de 1893. Ces fresques sont attribuées à un bagnard : Pierre Huguet, mais rien n’est vraiment certain. Les peintures sont très minutieuses et fournies. J’imagine que ce bagnard préférait passer du temps à peindre plutôt que de retourner en cellule. Il a du y passer beaucoup de temps (je parle de ces travaux de peinture).
Pierre Huguet avait été condamné à 20 ans de bagne pour vol avec effraction. Il tenta de s’évader à 6 reprises. La dernière fut la bonne, mais on ne sut jamais s’il atteignit les côtes du Venezuela ou s’il périt en mer.
Nous prendrons ensuite notre pique-nique dans un joli endroit au bord de la route, au PK 155. Souvent, en Guyane, les adresses sont ainsi, on donne le Point Kilométrique (PK).
Deuxième étape : Mana. Ici, c’est la pose café. Ce village a l’air très joli. Nous décidons que nous y passerons un moment demain, lors du retour, pour le visiter.
Dernière étape : Awala. Nous nous installons dans notre carbet, chez Rita. Monter les hamacs devient plus facile maintenant que nous en prenons l’habitude.
Nous chaussons nos chaussures de randonnée. Le guide de la Guyane nous conseille un sentier balisé : “le sentier de Kanawa”, nous avons envie de nous dégourdir les jambes. Nous n’avons pas fait 50 m que nous sommes attaqués (c’est bien le mot) par une nuée de moustiques énormes. Ils sont voraces et nous les voyons s’agglutiner sur les jambes de celui qui nous précède. Nous les chassons à coup de grandes claques mais très vite le plaisir de la balade disparait et nous quittons la forêt à toute vitesse pour regagner la route. Nous préférons marcher en plein soleil pour regagner notre voiture plutôt que de passer en sous bois et se faire dévorer.
Nous abandonnons nos chaussures de randonnée et reprenons nos tongs pour aller faire une longue balade le long de la plage. Une tortue y pond. C’est une Luth. Nous ne verrons pas d’Olivâtres ou de Vertes durant ce week-end.
Le prochain thème du club photo est le portrait. Je profite de nos rencontres pour demander la permission de prendre des photos. Un bel amérindien accepte, les parents d’un joli petit créole aussi ! Je suis aux anges.
Après l’apéro, nous admirons les couleurs du soleil couchant sur la plage. Alain et moi ne nous en lassons pas.
Nous mangerons chez Yalimale. Alain testera le plat traditionnel amérindien : le kachilipo. C’est du poisson cuit dans le jus de manioc et cassave. Il se régale. Pour Oanh et moi ce sera assiette de la mer. Patrick préfèrera une côte de buffle.
Dimanche 11 mai 2014
La nuit a été assez bonne. Je commence à prendre l’habitude de dormir en hamac et je me réveille beaucoup moins souvent. Après un copieux petit déjeuner nous plions bagages, là aussi nous sommes plus rapides et mieux organisés. Direction Mana pour une petite visite.
Historique
Mana est une commune riche d’un passé marqué par l’influence de la congrégation de Saint-Joseph-de-Cluny et par la ruée vers l’or.
La mère Javouhey décida, en 1826, d'implanter une communauté d'anciens esclaves et de développer ce lieu (ce site étant déjà occupé par des amérindiens) après avoir tenté de s'établir plus haut sur la Mana au lieu-dit Nouvelle-Angoulême.
Un bagne pour femmes a été ouvert à Mana au XIXème siècle, fermé début XXème.
De Mana dépend également le village de Javouhey peuplé essentiellement par des habitants Hmong exilés du Laos.
En 2011, la commune comptait 9 081 habitants.
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La veille nous avons aperçu une jolie église et son ciel étoilée. Ce qui nous a surpris, c’est de constater qu’une batterie était installée à l’intérieur, à côté de l’orgue. Aujourd’hui, l’église est pleine (nous sommes dimanche matin) et des chants entraînants nous attirent, ils sont accompagnés par l’orgue et la batterie. Nous nous approchons, On nous propose d’entrer mais nous sommes en shorts. Nous déclinons l’invitation pour ne pas offusquer les prêcheurs.
Nous nous baladons un bon moment dans la ville. D’énormes manguiers ombragent les places. On trouve à Mana de jolies maisons créoles, certaines sont en parfait état d’autres dans un piteux état. C’est dommage, elles devaient être splendides.
Après la visite de Mana nous partons en direction de Javouhey. On nous a dit qu’il y avait un marché Hmong le dimanche matin (un peu le même genre que celui de Cacao). La soupe y serait excellente.
En route nous croisons un regroupement d’artisans bushinenges. Cela fait un moment que nous cherchons un Toucan en Wacapou (Le wacapou est une essence de bois que l'on retrouve en Guyane française, de couleur brun foncé et avec de fines lignes de couleur brun clair qui lui donnent un aspect spécifique). Nous l’avons enfin trouvé. Il est magnifique !
Le repas Hmong sera excellent, comme toujours. Certaines personnes m’autorisent à les prendre en photos. Mon “thème “portraits” s’étoffe.
Nous rentrons d’une traite. Nous avons encore passé un excellent week-end.
jeudi 15 mai 2014
mardi 13 mai 2014
Le village Favard-Wayam
Le village de Favard-Wayam
Une autre... |
Une habitation du village |
Wayam est le nom d'une tortue terrestre chez les amérindiens.
Jeux d'enfants |
Plouf ! |
Ici, les enfants de maternelle sont scolarisés sur place, c’est l’enseignant qui se déplace tous les jours en pirogue. Les autres sont scolarisés à Roura et le ramassage scolaire se fait en pirogue.
Samedi 1er mars 2014
Les chutes de Fourgassié |
Enfants du village |
Après les chutes de Fourgassié nous continuons sur la piste en latérite. Très rapidement Alain est totalement embourbé. Patrick nous tractera avec son 4X4.
Nous arrivons enfin au village de Favard où nous attend Franky, le petit-fils du Chef du Village. Il est le Président d'une association qui essaie de promouvoir le tourisme.
Les enfants viennent nous accueillir. L'un
Franky sur sa pirogue |
On nous montre notre carbet et nous nous installons. Franky nous apporte ensuite un excellent repas.
L'après-midi nous partons faire une balade en
Nous visitons ensuite le
Après le repas du soir, une partie de pêche est organisée. Quelques poissons assez bizarres sont pris et aussitôt relâchés.
Tous les chiens du village se sont donnés rendez-vous autour de notre carbet. Pas de soucis à se faire, aucun animal sauvage ne viendra nous déranger. Nous sommes bien protégés.
Notre installation |
Dimanche 2 mars 2014
L'Abattis |
Après le petit déjeuner, Franky nous emmène visiter les vestiges de la maison La Caroline.
Au retour nous nous arrêtons sur un abattis de manioc où travaillent les habitants du village.
Tapinauchenius Gigas (mygale) |
Franky nous explique ensuite que les habitants ont décidé d'édifier un totem à l'entrée du village en l'honneur de la femme Chef qui créa le village il y a une quarantaine d'année. L'arbre a été choisi par le Chamane et le Chef. Nous assistons à son abattage. Il est énorme et s'effondre dans un bruit assourdissant.
Siphlophis cervinus |
Le soir les familles rentrent de l'abattis |
Bijoux en graines |
Nid du Cacique Cul Jaune |
Nous nous disons au revoir chaleureusement en promettant de revenir voir le totem une fois terminé.
Le Chef du village |
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